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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 22:06

Une fois de plus nous pouvons observer la radicalisation d’un individu, radicalisation qui n’est en fait qu’une rage intérieure, une violence, mais aussi et surtout sa souffrance meurtrière qui rejaillit à l’âge de 23 ans.
Que s’est-il passé pour lui dès l’âge de 5 ans (2+3) que nous devons analyser profondément afin d’éviter une récidive du même genre. Son affect se réveille et se dirige vers ceux qui sont morts, ces Palestiniens tués en Israël. Vouloir la mort des autres implique le mépris de la vie de l’autre, qui est aussi le mépris de soi-même.

Qui a donc méprisé Mohammed Merah ?
Cette violence est apparemment incontrôlée par la mère, laxiste dans son éducation. Avec le temps, devenue impuissante, elle a renforcé chez lui des comportements « d’enfant roi », une volonté d’être dans la toute puissance,
que sa mère lui a sûrement fait croire qu’il avait.
De l’autre côté, un père absent, dont on n’a pas entendu parler… ou un père dans l’autoritarisme excessif, ce qui engendre chez l’individu une recherche de toute puissance. Il va alors se prendre pour Dieu et se confondre au pouvoir Divin. Le fait de se projeter dans une religion interprétée violente devient d’autant plus évident. En fait, cette recherche (quête) de pouvoir n’est autre que la violence reçue de ses parents, inconscients de ce qu’ils ont transmis à leur fils.

Cette éducation parentale sera sa première religion reçue. Parents qui croyaient surement bien faire. 
Qui est le père de Mohamed Merah, où est-il ?  Qui sont les parents des dictateurs?
Mohamed, dans la puissance de sa folie, confond la puissance de son éducation avec celle de Dieu. Il nous montre combien toute sa construction d’enfant a été menée dans ce sens. Voici encore une dérive, qui à la lumière de la PSII, prouve bien que nous devons dans cette société en souffrance et en dérive cesser de nous limiter et  nous cloisonner au niveau d’une race, d’une religion, d’une idéologie. Cette souffrance manifestée au quotidien, dans toute l’humanité, empire. Elle n’a pas de race, de religion. Elle nous demande, plus que jamais, un approfondissement de ce pourquoi l’être humain est sur Terre. Cette souffrance invite chacun d’entre nous à mettre à jour ce qu’est la part informationnelle de l’environnement familial transmis dans sa culture, ses traditions et sa religion. Comment chacun peut-il transmettre ces différentes notions en fonction de ses propres interprétations déformant le sens profond de toutes ces valeurs ?
Il n’est pas question pour autant d’accuser les parents, qui eux même ont hérité d’un passif qui s’est nourri de génération en génération dans ces notions humaines que sont la religion, etc.
Il est beaucoup plus utile et important d’amener les familles, quelque soit leur milieu, à accepter sans contrainte, et parce que l’évolution le demande, d’effectuer un approfondissement pragmatique et direct sur ce qui a été transmis et dans le constat évident d’une défaillance criée par les générations suivantes. Et d’autant plus criante à la vue du malaise des jeunes générations actuelles (alcoolisation massive, suicide, dépression déguisée en art de vivre BCBG…)
Pourquoi ne pas envisager ce travail comme un brossage de dents (de dans) du quotidien, comme une hygiène nécessaire à notre propre évolution ?
Cela nous permettrait de réaliser enfin que la toute puissance parentale ignorée est la plus grande religion, qui nous fait interpréter l’amour Divin comme étant destructeur, violent et criminel.
Cette religion parentale (par exemple, par le fait d’infliger une destinée à son enfant, de lui imposer une orientation, qui n’est qu’une projection destinée à satisfaire l’ego des parents) nous induit et nous trompe, nous pousse à chercher plus fort encore.

Cette religion parentale se perpétue, (nous perd et nous tue) détruit et nuit aux concepts fondamentaux d’humanisme et d’amour que nous enseigne les textes de toutes les religions.
Pour tous les individus sur Terre notre détermination est induite par l’éducation, la religion, les traditions, le poids de toute la généalogie, les culpabilités, les fautes commises et à réparer. Autant de pensées lourdes et décalées qui font perdre contact avec la réalité. Elles sont tellement puissantes qu’elles font commettre des actes considérés comme étant des actes les plus clairs et les plus adaptés à la situation. Contexte, cependant créé de toute pièce en rapport à la souffrance inconsciente et vécue dans l’enfance, puis projetée et stimulée par un environnement du même ordre.
L’enfant se sent alors investi d’un don qu’il considère comme une mission divine, qui peut devenir le berceau de catastrophes comme les tueries de Toulouse et Montauban.

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commentaires

N
Mohamed Merah semble le produit extrême d'une tendance sociétale : regardant les voitures actuelles, je me suis aperçu que les formes des phares devenaient triangulées, pointues, que les formes des<br /> voitures deviennent affirmées , comme cherchant à se distinguer coûte que coûte...et qu'elles abandonnent les formes rondes...à l'image de notre époque, des gens, des révolutions...<br /> Comme si l'humain à travers son look ou celui de ses objets cherchait à être reconnu, accepté, aimé ?....<br /> Le fourmillement matérialiste, la recherche de rentabilité qui ne laisse pas de place à l'individu, la compétition de tous les niveaux, comment à travers cela l'homme peut il avoir la sensation<br /> d'existence? Ne pas être reconnu au début de la vie devient une obsession prenant parfois des niveaux surprenants ou dramatiques.<br /> Et puis, que penser d'un homme qui envoie un projectile qui tue dans la tête de l'enfant qu'il a été.<br /> Choisir ce mode de destruction, c'est le connaître, c'est l'avoir ressenti..Que s'est il passé pour lui, quelle pénétration violente a t il eu a gérer dans sa tête ?
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S
Comment ai-je cheminé entre ces deux commentaires ?<br /> <br /> D'abord j'ai fait un rêve qui me montrait que je me réfugiais dans mes anciens comportements (la dureté). Quand je me suis réveillée, on ne peut pas dire que je me sentais à l'aise ! Et ensuite<br /> quand j' ai pris conscience de mon erreur (projection de mes propres pensées sur les autres), j'ai ressenti une vague de chaleur intense, qui me montrait bien que j'avais mis le doigt sur quelque<br /> chose de juste : à vouloir "flinguer" mes collègues, je m'étais "flinguée" toute seule ; c'était une attitude profondément suicidaire.<br /> <br /> Ah, je peux dire que je n'en menais pas large durant la journée qui a suivi !... Je me sentais tellement honteuse d'avoir pu penser et agir ainsi. Mais une chose est sûre : je n'avais jamais<br /> ressenti qu'il restait en moi encore à ce point un état suicidaire.<br /> <br /> Et vous savez de quoi j'ai eu envie quand j'ai mesuré que cela me permettait de le regarder en face ? J'ai eu envie d'embrasser le monde entier !!! Bien plus heureux cet état là ...
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S
Finalement je suis bien la première "à flinguer l'autre".<br /> Pas très fière d'avoir écrit le commentaire d'hier soir, mais je perçois comment l'absence de conscience nous fait dire, écrire, agir, des sortes de tueries où c'est toujours de la faute de<br /> l'autre, alors que regarder ce qu'il y a en soi nous permet de respecter la vie (la nôtre, donc celle des autres) ...
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S
Toutes les personnes de mon entourage légitiment la mort de Mohamed MERAH par le fait qu'il a lui-même tué ! Personne n'accepte de se poser la question de ce qu'il a vécu pour en arriver là,<br /> mettant en avant que d'autres personnes sont mortes.<br /> Loin de banaliser ces actes, je m'aperçois que finalement, dans un milieu professionnel "bien pensant" et sensé aider l'être humain, bien des personnes sont encore pour la peine de mort, sans même<br /> s'en rendre compte.
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